LA LETTRE ET L'ESPRIT DU CHATEAU D'Ô DE MORTREE

    

"Edifié par Jean d'Ô en 1484 sur l'emplacement d'une ancienne forteresse du 11° siècle, le Château d'Ô a été embelli par Charles Robert d'Ô (15° siècle), puis par François d'Ô (16° siècle), dont Sully disait " C'est un homme plus splendide dans ses bâtiments, ses équipages, ses meubles, sa table que le Roi (Henri IV) lui-même."

Bâti sur pilotis, entouré de larges douves franchies par des ponts dormants, le Château s'organise par une cour d'honneur, en deux corps de bâtiments reliés entre eux par une galerie percée d'arcades surbaissées d'époque Renaissance.

Le châtelet d'entrée rendu célèbre par son extraordinaire décor gothique flamboyant est agrémenté de superbes lucarnes et tourelles aux fines poivrières.

Achevé au milieu du 17° siècle, le domaine passera de main en main avant d'être démembré puis transformé en colonie de vacances. Classé Monuments historiques en 1964, il fera l'objet d'importantes restaurations par les deux derniers propriétaires qui lui rendront son faste d'antan.

Le Château comporte une Orangerie et un ensemble Parc et Jardins créés ou remaniés par le paysagiste Louis BENECH."

(© Panneau d'accueil)

Rappelons, d'abord que deux châteaux coexistent à Mortrée et Médavy. Nous tâcherons de vous parler un jour de ce dernier.

Bien entendu, la Lettre O interpelle. Enigmatique ou pas ?

La vie libertine de François d'Ô, mignon d'Henri III, ne jetterait-elle pas une correspondance lointaine avec le célèbre livre SM sulfureux Histoire d'O de Pauline REAGE (Pauvert,1954), puis la BD et le film ?
Après la pittoresque Tour phallique du Bonvouloir, la cour fantasmatique de l'Orne (encore un O !) ne serait-elle pas encore pleine ?
Que nenni, braves gens dormez en paix, et les autres obsédés du divin marquis, passez votre chemin.

Commençons alors par le début : quel est donc l'esprit de la Lettre O ?

"Parmi les anciens, la lettre O était le symbole de l'éternité, à cause qu'elle figure un cercle qui n'a pas de fin." (www.lalanguefrancaise.com)

"Le O est une plénitude. Il prend la forme du cercle, espace clos. C’est une symbolique d’accomplissement. Pourtant, cela reste un potentiel, une matrice fécondable ; donc la lettre O représente une étape d’évolution, passagère mais complète en soi."(http ://voyageinterieur.unblog.fr)

"L'ouverture, la possibilité infinie, mais pas la liberté. Le O est une belle lettre à voir en rêve. Elle indique un monde de moyens, mais dans un domaine très précis souvent.
Ce n'est pas la lettre des pouvoirs infinis et de la totale liberté d'action."(http ://crystallia.unblog.fr)

Continuons, cela va s'éclaircir.

Le nombre de O est 6, soit famille, devoir, responsabilité, service et harmonie. Sa guématrie est la Séphira Hochmah, la Loi du Père et sa sagesse. En atteste la longue lignée de Nobles et de Chevaliers de la Maison d'Ô. Un bâtiment annexe important reste attribué aux Templiers.

Cet infini recommencé à l'image du Serpent Ourobros (Connaissance-énergie) se concrétise dans les différentes époques historiques et architecturales du Château, habité par la dynastie première, puis les autres propriétaires. La mutation permanente au service de la beauté d'un monde protégé, et de ses habitants privilégiés.

Car, CHATEAU O : 29 : I agadi, Ile légendaire, mythique - Zéh tov, c'est bon - Hag haAhavah, Fête de l'Amour - Haguigah, célébration.

Mais aussi 2 / 11 : dualité, tensions-ruptures couples, amis, associations, mais souvent avec révélations.

Effectivement, de tous les côtés de la vue, ce Château a quelque chose à nous dire, entre le combat, l'équilibre et l'harmonie.
Le présent de son passé renouvelé dans sa logique propre, la Noblesse d'esprit, toujours d'actualité car néguentropique, face à l'entropie cyclique et la déliquescence morale de la société des manants.

Merci aux propriétaires de partager leur trésor et paradis, et de nous en Offrir la visite (gratuite en 2023).

Un autre Visage de la Lettre O.

© Eric LE NOUVEL

"Le monde fut créé par les Nombres, les Lettres et le Commentaire." (Livre de la Création). Dont acte une fois de plus.