LA KABBALE DU ALEPH

    

(Extraits)

© Emmanuel LEVYNE (Ed. TSEDEK)
 

ELEMENTS PRELIMINAIRES
 

Le Maassé Béréchit

L’état d’immanence, le mouvement vital et dialectique de la nature, la naissance et la mort, l’éphémère, le renouvellement et le remplacement transitoire des êtres et des choses, les cycles cosmiques…

C’est le degré ELOHIM de la divinité, dont la guématrie est égale à celle du mot nature (HATEVA)

Le Maassé Merkabah

Le Aleph est éternel. C’est l’esprit transcendant qui permet à l’homme de trouver son éternité.

YHVH = ALEPH = ADAM

Le Aleph, selon Nicolas Berdiaev et Rabbi David Ben Zimra, est un Aleph mystique qui élève l’homme au-delà de la nécessité, qui le fait dépasser et transcender les limitations imposées par les lois de nature, qui le fait accéder à une vie surnaturelle et miraculeuse où rien n’est impossible, où il devient lui-même créateur ex nihilo de mondes nouveaux.

AL-PH-L signifie et décrit la montée (AL) et la descente (PH).

Le Aleph fait de l’homme l’image de Dieu.

Il est l’élément divin dans l’homme.

Il est l’acte créateur intégral de l’homme.

Il n’est pas seulement divin, il est divino-humain, divino-cosmique.

Il est toujours vérité, vérité orientée vers l’éternel.

Il est aussi bien transcendant qu’immanent.

Il est une force qui libère du joug élémentaire, de celui de la terre et du sang, des forces cosmo-telluriques ; il le fait sans les détruire mais en s’élevant au-dessus d’elles.

Il est une énergie active immanente à toutes les réalités.

Il représente une victoire remportée sur la nature, avec sa libération, son illumination par la liberté.

Par Aleph, l’homme est le maître des forces cosmiques, un maître ami et libérateur.

Aleph est la vérité, la beauté, la bonté, la signification, la liberté.

EL (Aleph-Lamed) :

Il y a d’abord l’acte originel dans lequel l’homme se tient en quelque sorte face à face avec Dieu.

La Connaissance intérieure, intime, inconnue du mode, inconnue du monde et encore inexprimée pour l’homme.

La connaissance originelle n’existe que lorsque je me tiens face à face avec le mystère de l’être.

EL entre dans le monde en y apportant quelque chose de nouveau, qui n’existait pas encore.

Et si le miracle ne se trouve pas dans le Aleph (AL-PH-L) dont une lecture kabbalistique est son anagramme PH-L-AL - PLA, lire pèle, Prodige, Merveille, dans quelle autre lettre la trouverait-on ?

(L'épaisseur du Code de la Torah (c) Ithzak GREENFIELD - Ein Karem)

Rabbi David Ben ZIMRA (RaDBaZ)

Aleph est la première lettre du nom divin EIEH qui désigne Kéther la première séphira, qui est Miséricorde pure, absolue ; il n’y a en elle aucune trace de Rigueur.

Aleph désigne une source purement spirituelle, toute miséricorde (Kéther), toujours ouverte, qui aliment le fleuve (Binah), abreuvant les mondes inférieurs.

Aleph comprend toutes les séphiroth, toutes les forces divines qui gouvernent l’homme et l’univers.

A-PH-L, obscurité. La séphira Kéther parce qu’elle est la plus cachée, la plus inaccessible de toutes les séphiroth.

Sur le Sinaï, Dieu a commencé les Dix Commandements par le Aleph.

Les trois lettres qui composent le Aleph désignent aussi les trois mondes :

      -  le monde de l’intelligence,
-  le monde de la construction,
-  le monde de la femme.

Aleph comprend donc toutes les séphiroth, toutes les forces divines qui gouvernent l’homme et l’univers.

Aleph est pratiquement une lettre muette.

Le préfixe Aleph indique le futur, c’est-à-dire ce qui est encore caché, invisible, non manifesté, ce qui n’est pas encore présent, mais le sera, ce qui est en voie d’être.

Dans Aleph, se trouvent réunis Dieu, l’homme et le monde.

Oscar GOLBERG (1936)

Le patriarche Abraham ( homme Aleph) opposa aux peuples naturels le peuple d’Israël nouvellement créé, et l’investit de la mission de briser l’enchaînement de l’ordre cosmique et d’établir successivement à sa place d’autres systèmes susceptibles d’un perfectionnement progressif.

Carlo SUARES

(…) la descente de l’esprit dans la matière, afin de la féconder, de l’illuminer, de la transfigurer, de la spiritualiser, c’est le Aleph dans Pigalle.

NB : Calligraphies (c) Frank LALOU.

VIDEOS

Le symbolisme de l'Aleph par Frank LALOU

Cloches : Paris (75) Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre - HD