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BRAVO A L'ILLUSTRATEUR GODO,

« CHANTRE EMERITE DE LA FEERIE A LA FRANCAISE »

annoncée par Eric LE NOUVEL en Mai 2013

GODO, je suis venu te dire en cette année 2013, que mes parents, Merlin et Viviane en Brocéliande, et moi-même, leur fils Féeric, en quête du Code des Lieux magiques, avons décidé de te nommer en cet an de grâce 2013, Chantre émérite de la féerie à la française, en raison de tes nombreuses qualités de coeur, d'âme et d'esprit, de tes oeuvres présentes et à venir, et de ta mission en notre Royaume.

Godefroy GRUBER, à 35 ans, tu es dessinateur, auteur et compositeur de musique, et aussi père de deux enfants.Tu n'as que peu publié pour l'instant (*) - et tu vas nous expliquer pourquoi - mais ton aura est déjà grande : ton univers graphique est d'emblée personnel et identifiable, tout le monde te connait, et tu lances la 2° édition des Féeries du Bocage à Voulx (77) pour 2013.

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Une force te pousse à agir et à dépasser les limites du monde réel. Féeric dirait par le Code des Lettres de ton prénom et de ton nom, la prééminence des consonnes GR-BR : soit l'élévation, la mise en avant du principe des choses par la création et dans la durée.

  1. Et ce diminutif, GODO, que l'on peut facilement ramener au prénom GAD, issu de la tribu d'Israël du même nom, et portant le bonheur, la joie. GODO, ton degré d'âme en somme ? N'est-ce pas là ton premier pouvoir, transformer ce que tu touches en joy, le feu sacré des Troubadours ?

  1. Nous partageons bien sûr tes idées sur la féerie - « l'extraordinaire dans le quotidien », « le merveilleux est partout », etc., et tu connais l'importance des influences celtes et de leur résurgence, le poids de l'Europe du Nord dans ce domaine, mais peut-on parler d'une féerie à la française ? Et comment la caractériser ?

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  1. Notre héros, Féeric affirme que le Code de la France, issu de l'Hexagone gaulois, est TSARFAT, le Royaume éternel où se réalise l'alchimie des contraires. Le thème de ton nouveau salon en 2013 étant « le conte alchimique », tu as sûrement une idée sur la question...

  1. Dans son brillant essai Défense et illustration de la féerie (Philippe Reyéditeur), Irène FERNANDEZ fait entre autres l'apologie du Seigneur des Anneaux et d'Harry Potter comme témoins de notre dimension métaphysique irréductible. Quand je regarde le dernier film de Bilbo le Hobbit, je reste subjugé par la force du message propre à la féerie : quelque chose d'intemporel qui se joue entre la vie et la mort, issu du combat des profondeurs, et de la grande vie qui nous habite avec ses mystères et sa poésie.

Par contre, là où le bât blesse, une fois que l'on a quitté les sommets des mondes de JRR TOLKIEN et de JFK ROWLINGS, la saveur et les enjeux ne sont plus les mêmes dans le trop plein de la production féerique. Le fond a disparu au profit de la forme seule, un fascinant bouillon de culture, mais qui a tendance à donner le tournis. Bien sûr, l'expression de la féerie est sympathique en soi, et fait acte de résistance au matérialisme ambiant, mais il y a risque de saturation à la profusion de personnages qui finissent à se phagocyter les uns les autres. Surtout quand la qualité de création et les vrais talents artistiques sont rares. Tu as sûrement une opinion sur le sujet ?

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(*) Petite anthologie des Farfadets, couvertures de livres (DORMÄE, etc.), MAGNUS (2013)...

  1. Ce point concerne particulièrement le marché de la féerie à la française, qui pour moi, est avant tout un petit marché d'illustrateurs et d'éditeurs, mais pas encore d'auteurs.

Quand on le compare avec le marché grandissant et reconnu de l'édition jeunesse, dont le Salon du Livre et de la Presse de Jeunesse à Montreuil est une grand-messe qui vaut le détour, qu'est-ce qui reste comme place pour la féerie à la française ? à peine le rayon d'une librairie jeunesse qui regorge partout d'ouvrages de qualité tant au niveau de la forme qu'au niveau du fond. Cette offre typique à la France est unique au monde.

Les grands récits de l'humanité (la Bible, l'Odyssée d'Homère, etc.), les contes et légendes, ont toujours proposé une trame initiatique à l'enseignement des jeunes et des moins jeunes.

Pourquoi donc la féerie à la française est-elle si pauvre en « féerie initiatique ? »

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(6) Tu pourras constater que dans le livre Total Kabbale de Maggy WHITEHOUSE (Edition Trédaniel), le monde féerique est positionné dans le triangle inférieur de l'Arbre de Vie, autour de la Séphira Yésod, et des forces de l'inconscient.

 Donc, mon cher Chevalier, une véritable Quête du Graal nécessite la recherche des autres Séphiroth, niveaux de connaissance et d'énergie, permettant la vision globale de l'Arbre de Vie, et d'une féerie digne de ce nom, n'est-ce pas...?

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(7) La féerie à la française doit beaucoup à Pierre DUBOIS, dont les mérites sont tellement grands qu'ils ne méritent pas discussion. Mais là encore, et à plus forte raison dans l'avenir, l'Arbre lui-même, qui n'a sûrement rien demandé, cachera-t-il longtemps la forêt de la féerie ? En d'autres termes, y aura-t-il une vie après Pierre DUBOIS ?

Est-ce que les enfants de la féerie qui grandissent (on l'espère...) dépasseront un jour leurs maîtres, X ou Y d'ailleurs ? Le Chantre émérite de la féerie à la française que tu es a sûrement un avis autorisé sur la question à partager...Les fées qui se sont penchées sur ton berceau t'ont sûrement chuchoté quelque chose à ce sujet.

Pour moi, la féerie, certes dans l'air du temps littéraire et marketing, est un nouveau genre qui attend ses nouvelles lettres de noblesse, un peu comme l'érotisme à une autre époque, mais là encore, gare à la médiocrité.

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  1. J'ai une théorie sur la féerie, genre mineur qui porte dans son propre langage des thèmes majeurs, mais témoigne aussi de notre traçabilité ontologique au fil des époques.

Je m'explique : les premiers fondements de notre civilisation humaine « récente » datent du Déluge, soit peut-être il y a 5000-10000 ans (ou plus) lorsque les lois noachides s'imposèrent, reflétant la nouvelle alliance conclue entre Dieu et Noé sous le signe de l'Arc-en-Ciel.

Auparavant, le grand chambardement était dû au chaos des forces du « grand mélange » issu des engendrements entre les Anges et les filles de la Terre (cf. Livre de la Genèse) ; et aussi ceux entre les animaux et les humains. Le Déluge recouvra ces mutations comme autant de refoulement dans notre inconscient collectif.

Pour moi, la féerie peuplée de créatures mi-angéliques, mi-animales, mi-humaines, avec la rémanence de pouvoirs surnaturels, nous ramène à cette lointaine origine. Le fonds celte de TOLKIEN en témoigne, lui-même reflet d'une époque beaucoup plus ancienne, etc.

La Féerie borderait le premier âge de notre ontologie noachide, qui s'épanouira ensuite par les Tables de la Loi, la Torah, puis le Nouveau Testament, et la civilisation judéo-chrétienne occidentale aujourd'hui à son apogée.

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Mais, disons, au bout de 5000 ans les signes de la nouvelle ontologie apparaissent, et pour nous, Harry POTTER en est le signe, et son succès nullement anodin. Qu'est-il en jeu dans l'Ecole des Sorciers de Poudlard ? Rien de moins que l'annonce d'un nouveau monde, dans les relents d'un univers magique disparu, mais toujours présent dans les esprits, qui ne fonctionnera que grâce aux pouvoirs de toutes sortes dans toutes les sphères de la société.

La science et la la technologie numérique d'un homme créé à l'image de Dieu accélèrent l'accouchement d'une humanité néo-luciférienne qui va progressivement modifier son âme, et non pas la supprimer, pour survivre. Si vous appréciez l'importance proportionnelle des mondes de la finance et de l'image dans nos vies, vous imaginez ce qui nous attend. Il y a 1000 ans déjà la prophétie de Jean de Jérusalem annonçait l'émergence d'un monde virtuel plus réel que la réalité elle-même pour notre époque.

C'est le retour en force de Babel et du Livre d'Enoch. Il y a des lumières qui aveuglent...

En grossissant outrageusement, je dirais que la féerie représente elliptiquement l'alpha et l'oméga de notre ontologie et de notre civilisation, à condition de rester simplement féerique...bien sûr.

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  1. Pour conclure, mon cher GODO, nous te laissons présenter ton projet Les Contes de la Forêt d'Orthana qui résume quelque part ce qui vient d'être dit, l'enjeu de la féerie et de la présence humaine sur terre.

« Dès lors, une fois l’an, les conteurs, le gardiens du livre blanc et l’archi-conteur se réunissaient dans un lieu secret de tous. Une clairière cachée, au milieu de laquelle se dressait la grande pierre de mémoire, flanquée de ses deux visages impassibles. Chaque conte écrit sur le livre était lu à haute voix alors que les conteurs chantaient silencieusement sur cinq notes. Si le conte était faux ou incomplet, le vent balayait les lettres du livre comme de la poussière. Mais, s’il était vrai, les lettres s’élevaient des pages en minces filets de lumières multicolores et pénétraient dans la pierre de mémoire par un oeil, situés à l’emplacement de l’oreille. Une fois dans la pierre, les contes prenaient vie, ils devenaient énergie. Et la pierre, au fil des ans, pulsait d’un considérable amas de puissance et de savoir, prêtant aux frères-conteurs une vie dépassant de loin celle des autres hommes. »

Ouf, nous sommes sauvés, le verbe reste créateur, le retour du Roi passera par l'évocation du conte de la Reine fée Orthana dans la pierre de mémoire...

Ton repaire sera notre repère....

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Ainsi donc, noble GODO, l'Ile d'Avalon t'appelle pour remplir ta mission dans le Royaume de féerie.Rassemble la nouvelle Table ronde ; laisse une place vide pour le Roi, et convoque tes dix futurs compagnons, pour que l'oeuvre se fasse. C'est l'heure...

© Eric LE NOUVEL

Toutes illustrations et photos, copyright GODO.

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