EDITORIAL N°1

(MARS 2012)

FEERIC : LE NOUVEL EXERCICE INITIATIQUE

La féerie se développe en Europe, et en France depuis quelques années, pour notre bonheur grandissant.

Les locomotives du secteur, Le Seigneur des Anneaux et la saga d'Harry Potter y ont leur part, puisant dans le fonds celtique de notre culture européenne pour alimenter l'héroic fantasy à l'enjeu métaphysique du premier, et la guerre des pouvoirs entre sorciers à l'anglaise du second.

Sujets éternels, même au XXI° siècle. Ne chassez pas trop vite le surnaturel de vos esprits, il reviendra toujours au galop.

Certains penseront, il n'y a rien de nouveau avec la féerie, elle a toujours été là.

Certes, les Contes et Légendes de tous poils continuent à faire recette, et Noël est toujours le point culminant de la féerie occidentale, coïncidant utilement avec la naissance du Fils de l'Homme. Car elle est d'abord un besoin ; au coeur de l'hiver et de sa force de nuit, réside l'appel à la force de jour qui va émerger au printemps. D'un solstice à l'autre.

Et pourtant, Halloween, ne se développe pas en France comme ailleurs. Il y a bien une féerie typique à la Belgique, au monde anglo-saxon, à l'Allemagne, à la Scandinavie, etc. Malgré les apparences et le marketing, nous restons différents.

La France est bien le pays de Charles PERRAULT, dont certains contes sont communs avec les Frères GRIMM, et d'autres cultures. Brocéliande, Forêt du Graal, doit beaucoup aux racines anglo-normandes arthuriennes.

A notre avis, la féerie hexagonale relève au fond plus de l'alchimie que de la magie, sauf dans certaines régions. Plus les secrets du château de Chambord que du sabbat des sorcières. Ce sera l'une des missions de Féeric à le démontrer.

A ce titre, nous rendons hommage à l'association ATLANTIS, crée en 1926, et à sa revue. Mais dans ce domaine relevant du spirituel, l'avenir réside dans la communication. Il y a beaucoup d'appelés, et non des moindres, mais peu d'élus à relever ce défi.

De génération en génération, le fossé se creuse entre ceux qui ont beaucoup à dire, mais communiquent mal, et ceux qui ont peu à dire mais savent bâtir leur promotion.

La féerie à la française offre un large espace de création en profondeur pour renouveler le genre.
Parions même, que d'autres styles de féerie se développeront dans l'avenir, comme un exercice de style à la mode.

Le « petit peuple » est à l'honneur aujourd'hui : fées, lutins, devas, elfes, sylves, gnomes, trolls, korrigans, dragons, etc. et c'est tant mieux. Ils ont leurs période de gloire et d'éclipse, mais reviennent cycliquement. Nous ne pouvons vivre sans eux.

La féerie est aussi un degré d'âme : notre personnage Féeric appartient lui aussi au « petit peuple », ces esprits de la nature communiquant avec les forces de notre inconscient. Mais, il échange aussi avec le monde des Anges, car son but est la Connaissance.

Il s'agit bien là de féerie initiatique, se reliant à la tradition ancienne des contes de fées, porteurs de sens cachés, et utiles au développement de l'âme de l'enfant (et de l'adulte ?!). Bien sûr, les univers de JRR TOLKIEN et de JK ROWLING sont porteurs de plusieurs niveaux d'interprétations dans leurs livres, et il faudrait davantage les expliciter.

Le cinéma, la BD, créent un fantastique engouement, mais ont tendance à privilégier progressivement la forme, et à évacuer un certain bagage. La création devient ainsi avant tout esthétique, et marketing; beaucoup d'idées restent répétitives. L'ensemble de cette production dite féerique donne parfois une impression d'amalgame et de confusion.

Aussi, notre concept « Féeric, les Lieux magiques » se positionne dans la tradition initiatique visant à connaître les Lois. Notre personnage, issu de Merlin et de Viviane en Brocéliande, à la croisée de différents mondes, voyageant dans les différents niveaux de l'Arbre de Vie, cherche et dévoile quelque chose d'inédit, le Code des Lieux...

Et invite à voyager dans la Route du Code, cocktail celto-hébraïque original à travers Le Livre de la Création (les Lettres, les Nombres, le Récit), les Ages, etc...

La Bible le dit : « Dieu est le Lieu. »
Les poètes, l'Ame du Monde, nous interpellent depuis longtemps sur le livre ouvert de la Nature, véritable Livre des Merveilles. Et Féeric surenchérit pour montrer la direction : un dieu réside dans chaque lieu...

Le Cinéaste Claude CHABROL, fin gourmet et connaisseur de la France profonde, s'étonnait à quel point la diversité de nos régions avait façonné à ce point le caractère de ses personnages.

Il y a beaucoup à dire sur les « lieux initiatiques ». Fort heureusement, le Guide de la France mystérieuse (Les Guides noirs - TCHOU, Editeur) continue d'exister, avec toutes ses provinces. Son mérite est de recenser la mémoire de nombreux sites, de susciter la curiosité, et peut-être de motiver à faire son propre chemin extérieur et intérieur. Après tout, « il est des Lieux où souffle l'Esprit » disait Maurice BARRES.

Cependant, là encore, pour le reste, l'arbre cache la forêt. La littérature générale sur ce thème a tendance à colporter des sujets vus et revus : les dolmens, menhirs, le nombre d'or des cathédrales, passionnant peu les foules, que les contes et légendes, et rien d'autre...La relation spirituelle aux lieux semble avoir du mal à sortir des sentiers battus. Désolé, la périphérie, ce n'est pas le centre. Où est passée l'énergie des lieux ?

Ceux de Féeric sont magiques, mais pas nécessairement imaginaires. Le personnage, issu du monde allégorique, visite les lieux réels, souvent empreints de poésie et de magie, pour en tirer leur sens symbolique. C'est l'appel aux lecteurs pour la Quête de 12 à 120 ans, la voie de la maturité, afin de cultiver régulièrement leur Jardin.

Et aussi une prise de conscience de la « psychologie des lieux », de la relation que nous entretenons avec eux. Sont-ils sacrés par nature, ou les rendons-nous sacrés, et pourquoi ?

Ce site internet est un média permettant de présenter ces différents niveaux de sens, en les confrontant à l'interprétation, et en appelant vos commentaires. Certains se contenteront de la promenade visuelle, d'autres iront plus loin. Les interviews apporteront les référents nécessaires à la discussion.

Depuis 2005, nous travaillons avec Catherine RAMEAU-DELAPIERRE, et Tudor BANUS, illustrateur, artiste reconnu de l'expression fantastique, à donner une image à notre projet, afin que le contenant amène le contenu. C'est le moment maintenant d'ouvrir les rouleaux de l'inspiration, de la vibration et de la transmission.

La dernière création de Tudor BANUS, « Merlin et Viviane s'aiment toujours d'Amour en Brocéliande », à partir de notre brief, en est le signe.

Merlin et Viviane, les parents de Féeric, ont pris une apparence nouvelle, écartant leur ancienne image, car ils sont l'âme de la Forêt, ils y vivent toujours. Les racines de l'arbre primordial communient avec l'alphabet runique, car leur lien archétypal est celui de l'Amour-Connaissance.

www.feeric-lieuxmagiques.com est un fil tiré dans la trame du temps. Puisse-t-il enchanter l'ici et maintenant, en nous reliant aux traces qui nous portent, dans la présence subtile de l'alliance avec la Nature, et sa relation d'amour.

Notre héros, accompagné de ses animaux-fétiches, a le visage d'innocence, et le sourire de connivence de ses prédécesseurs, illustres, oubliés et inconnus, qui apparaissent en temps de crise, à point nommé. Comme les deux coucous de l'horloge de la Forêt Noire; quand l'heure sonne, l'un rentre et l'autre sort en chantant...

En final, une mention pour l'un des livres de chevet de mon enfance, Les malices de Plick et Plock par CHRISTOPHE. Il appartient de conclure provisoirement par le « mot magique » découvert à la fin par ces deux « gnomes domestiques et familiers », à savoir : « Réfléchir avant d'agir...»

C'est désormais chose faite !

Féeriquement vôtre,

Eric LE NOUVEL
Printemps 2012

NEWS N°1

Nous allons exposer cette année aux salons suivants en France et en Belgique :