L'HISTOIRE CELTIQUE, JUIVE, REVOLUTIONNAIRE, NORMANDE ET FRANCAISE DE LA CARNEILLE

Quelques faits d’abord…

Commune nouvelle d’Athis-de-Rouvre depuis le 1/1/16, et peuplée de 600 habitants. 
Arrosée par la Gine, affluent de la Rouvre qui se jette dans le fleuve Orne, les ruisseaux du Méheudin, de la Ferronière et des Hayes, La Carneille se trouve à 8 km de la Maison de la Rivière et du Paysage de Ségrie-Fontaine près de Bréel.

Un fleuron de la Suisse Normande et de son art de vivre.

Un parcours géographique et historique y est proposé à travers 11 pupitres disséminés à travers des étapes signifiantes sur 1700 m.

En 1060, la motte castrale se trouvait au centre actuel du village sur un promontoire granitique où l’eau était disponible.

Il reste là le puits (diamètre 2,10 m - profondeur 7 m) du château. Et chaque maison avait son puits.

Le Donjon se situait proche de l’église actuelle, avec 4 tourelles d’angle,  un fossé, un pont-levis. 

Le Seigneur de l'époque, Guillaume de la Querneille, neveu de Guillaume de Briouze, à partir de 1338, gérait 30 paroisses. Il fallait se protéger (cf. Bataille d'Hastings en 1066). 

(Haloir)

L'autosuffisance économique était de rigueur : 800 ha de terres agricoles et boisées - 8 moulins, séchoir (haloir), lin, chanvre, peaux. 
La Halle aux grains reconstruite à l'identique au 17° siècle en Halle au Beurre, représente le lien mythique avec le passé.

Ce village pittoresque témoigne d’une riche histoire que nous avons demandé à Claude et Gine GUIBOUT de nous témoigner à travers le prisme de la Kabbale de son nom, et pour cause.

La numérologie de la CARNEILLE est 319559335 = 43 = 7, soit un lieu spirituel.
Par contre,  la guématrie hébraïque en 43 nous donne de surprenantes correspondances historiques :

(Au Champ des Rochers)

1 - LA PERIODE CELTIQUE

1a - Mag, Mage : c’est-à-dire les druides de l’époque celtique.  

L’étymologie de Carneille est Cairn Yalos (la Clairière des Tombeaux) comportant 11 mégalithes  de 10 mètres d’intervalle au Champ du Rocher (Niche au chien menhir). Soit à 800 m du centre, à côté du Bois du Rocher proche de la Gine, où demeurent la (grosse) Pierre de la Pigouse et le Dolmen de la Niche au chien.

(Rocher de la Pigouse dans le Bois des Rochers)

2. LA PERIODE JUIVE

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2a - Halah, Pain de Shabbath :
Les juifs arrivèrent avec les Romains au 1° siècle. 
Par la suite, la christianisation s’accomplit au 4° siècle après J-C.

La rue aux Juifs comporte l’Hôtel de l'Ecu, qui interpelle avec la correspondance podssible Ecu = banque (signe de l'usure propre aux Juifs ?), en face de l’Auberge, ancien Cabaret du 15° siècle. 

Il reste les fondations de 2 Mikvés (Bains rituels), dont l’un authentifié aux Champ des Claudes surplombant la rivière au coeur du village.  
La question de l’existence logique de la synagogue et peut-être du cimetière attenants, non (encore) retrouvés, est posée.
Mais l’INRAP n’a pas encore fouillé les lieux pour de bon.  Le pont aux Juifs, antérieurement appelé le Pont au Sage, se trouve répertorié à la Cavée de la Geôle ci-après.

NB : Il n’est pas sûr que pour des raisons halakhiques (loi religieuse), le cimetière ait pu se trouver là. Par exemple, à Girona (Espagne) et Worms (Allemagne), le cimetière juif se trouvait en-dehors de la ville.  

 3. L’HISTOIRE NORMANDE DANS L'HISTOIRE DE FRANCE

3.1 - Dagoul, distingué, éminent, remarquable :

Hôtel de l'Ecu : ex-propriété des HARCOURT (1400) acquéreurs du village en Vicomté en 1337.

Le Logis Trolley, le mont au Duc, nous ramène à la Guerre  de 100 ans (débutée en 1338). Et se trouvait attenante l'église primitive Saint-Pierre incendiée en 1600 : Région protestante. Guerre des religions finie à cette époque-là.

Traces des Templiers (Maison du Temple) au Hamel St Étienne, où se trouvaient le monastère et la seconde paroisse, transformés en partie par ce prieuré. Le reste des bâtiments disparut au 15° siècle.

Ci-dessus, une émouvante pièrre tombale (13° siècle) relevée de l'ancien monastère, et placée sur la façade du prieuré en souvenir.

Ancien Tribunal et prison construits par les HARCOURT existent toujours.

Le Duc d’Elbeuf agrandit la chapelle du Château qui devEnt l'église Saint-Pierre en 1600 (l'ancienne chapelle du Château en ruines durant 150 ans). Elle fut refaite en 1858. Campanile indépendant (idem à l'ancienne église de Domfront) érigé en 1777.
 2 Vitraux remarquables de Louis BARILLET d’Alençon, Grand Prix de Rome (1930), et de Jean CHAUDEURGE, de Béel, et lauréat de ce même Grand Prix.

3.2 - Dagoul, hisser un drapeau :

L’époque révolutionnaire, nous ramenant au héros local :
Charles Ambroise Bertrand L’Hodiesnière, né en 1756 à la Lande Patry, et mort en 1819 à  La Carneille, dans sa propriété du Hamel St-Étienne.  
Député à la Convention nationale et au Conseil des Cinq-Cents, Girondin et ami de Saint-Just. 
Ex-avocat du Roi, il vota sa mort avec la réserve d'un avis du peuple, et la mise en accusation de Marat. 
Surnommé « Bertrand-Calvados », l'essentiel de ses interventions portaient sur les questions fiscales dont il était spécialiste. 
En exil à Bruxelles en1816-1818.

4. LA CARNEILLE AUJOURD'HUI : LE PROJET DE BD

4 - Louz, os d’immortalité. Soit la résurrection. 

L’association La Carneille en histoire réalise la création d’une BD réalisée par Denis RENARD, dessinateur normand et spécialiste de l’Orne :
48 pages, tirée à 700 ex et vendue 20 € au printemps 2024.

Le passé nous rejoint toujours. Et certains cherchent à le ressuciter pour le faire partager.  Merci à vous.

La Carneille, un exemple à connaître, voire à suivre.

(vestige-symbole de la peste noire)

Aussi un village typique peuplé parfois de gens atypiques.

(Chantal LE MONNIER dit le clown local Marguerite)

Ici, Jean-Pierre MANESSE, Ecrivain et Promeneur du Temps, propriétaire du Clos Ulysse, avec ses chambres d'hôtes et ses animations littéraires et festives.
Il anime aussi la librairie événementielle Lire et Flâner à Segrie-Fontaine avec Pascal BOUREY.

Eric LE NOUVEL avec l’aide de Claude et Gine GUIBOUT